homme Vous révèle le Secret de la Pensée Créatrice

Par Jean-Marc Marin


Jean-François Champollion naît à Figeac dans le Lot, le 23 décembre 1790.



Très tôt il montre des dispositions pour les langues. Il apprend chez son frère à Grenoble les rudiments du latin, du grec et de l’arabe. Il se passionne pour la civilisation des pharaons au contact des anciens de l’expédition d’Egypte de 1798.



A 17 ans, il monte à Paris pour étudier les langues orientales et les antiquités.

En dehors des cours d’hébreu, d’arabe, de persan, de syriaque et de chaldéen, il passe ses loisirs à étudier la langue copte. Il est convaincu que cet idiome renferme les débris de l'ancienne langue égyptienne.



En 1809, il entreprend son projet de produire un grand ouvrage sur l’Egypte. Champollion veut examiner minutieusement tout ce qui est connu de l’Egypte : l’histoire, les mœurs, la langue, la religion…

Il commence par la géographie et les noms des lieux, connus uniquement par les écrivains grecs et romains. En s’appuyant sur les manuscrits coptes et les appellations arabes, il veut rétablir les noms d’origine.



En 1814, il fait éditer son travail sous le titre « Egypte sous les Pharaons, ou recherches sur la géographie, la religion, la langue, les écritures, et l'histoire de l'Egypte ».



Les hiéroglyphes sont présents partout chez les égyptiens. Mais ces écrits sont incompréhensibles. Ils sont lettre morte.

Alors Champollion veut comprendre. Il se plonge dans une lecture effrénée de tout ce qui a été écrit sur les hiéroglyphes. Il s’aide également de la langue et de l’écriture des chinois.



La pierre de Rosette en trois langues - hiéroglyphe, démotique et grec - lève un coin du voile. Un antiquaire suédois, Akerblad, a montré dans les hiéroglyphes des signes qui ont la fonction de lettres. Champollion confirme cette hypothèse à partir de l’analyse des noms propres inscrits sur la pierre.



Il est clair pour lui que les idéogrammes prennent parfois une valeur phonétique, un son. Le signe représente le son initial de l’objet.

A l’aide de la pierre de Rosette et d’un papyrus du règne de Ptolémée en grec, il retrouve l’équivalent des 21 lettres de l’alphabet grec en hiéroglyphe, langue oubliée depuis plus de 15 siècles.



Le 14 septembre 1822, 23 ans après la découverte de la pierre de Rosette par le capitaine Bouchard, Champollion annonce à son frère sa découverte. Il a alors 32 ans.

Les principes de l'écriture hiéroglyphique sont publiés sous forme de « Lettre au Secrétaire perpétuel de l'académie des inscriptions », AM Dacier.



Louis XVIII lui donne une tabatière en or et fait imprimer la lettre à Dacier par l'Imprimerie Royale. L’exploration scientifique de l'Egypte sous Bonaparte fut retentissante. Louis XVIIII veut rivaliser. Bonaparte avait ouvert la voie, sous Louis XVIII on la parcoure.



C’est un succès et la consécration pour Champollion.



Certains l’attaquèrent en tentant de minimiser sa découverte au profit de leurs hypothèses. Mais leurs théories sans vrais fondements s’avéraient fausses, car elles n’offraient pas le caractère systématique de la méthode de Champollion.



En poursuivant son travail sur les inscriptions, Champollion arrive à identifier très précisément trois systèmes d’écriture dans les hiéroglyphes : les hiéroglyphes pour le sacré ; le hiératique, pour le domaine religieux et juridique, qui ne reprend que 2 ou 3 traits des hiéroglyphes ; et le démotique pour la langue du peuple, qui est très déformé et très éloigné du hiéroglyphe d’origine.



La découverte de Champollion est que les hiéroglyphes sont à la fois des idéogrammes et des sons.

En 1824 il fait publier le Précis du système hiéroglyphique des anciens égyptiens.



Champollion se déplace en Italie afin de vérifier sa méthode sur les inscriptions de la collection rassemblée par le consul Drovetti et achetée par le roi de Sardaigne et Piémont.

Il intervient auprès de Charles X pour acquérir 4 014 pièces de la collection du consul anglais Henry Salt. C’est un premiers fonds important pour la division des antiquités égyptiennes du musée Charles X.

1 970 pièces de la seconde collection Drovetti arrivent pour l’inauguration de la galerie égyptienne du musée du Louvre en 1827.



En 1828, Champollion se rend en Egypte. C’est la première expédition scientifique dans la vallée du Nil. Il dirige l’expédition avec le professeur Rossellini qui enseigne les langues orientales à Pise. Il remonte la vallée du Nil jusqu’à Abou Simbel.



Il consacre l’essentiel de son temps à réaliser des dessins et relever les inscriptions. Mieux outillé par sa connaissance des langues que son rival Edme Jomard, il comprend les inscriptions qu’il reproduit. Il est aussi beaucoup plus précis et n’omet aucun détail. Il découvre la tombe de la reine Taousert dans la vallée des rois.

Champollion ramène avec lui 1 500 dessins en partie coloriés sur place, et pour le Louvre il rapporte 102 pièces.



De retour en France, Jean-François Champollion est nommé membre de l’académie des inscriptions et belles-lettres. En 1831, il devient le premier professeur d’Egyptologie du Collège de France.



Il est alors atteint d’une maladie contractée en Egypte. En convalescence dans sa ville natale, il est frappé d’une crise d’apoplexie et meurt le 4 mars 1832 à l’âge de 42 ans.



Son frère Jacques-Joseph fait paraître ses écrits, notamment des lettres, un dictionnaire égyptien, et surtout l’oeuvre de sa vie, « Les principes généraux de l’écriture sacrée égyptienne appliquée à la représentation de la langue parlée ».



Jean-François Champollion est considéré comme le père de l’Egyptologie moderne.



Jean-Marc Marin

Le livre Numérique


Source : Contenu-Gratuit.com

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